Monday, January 12, 2015

Paris "freedom march": L'Asie pas vraiment Charlie

This extraordinary photo by Martin Argyroglo created a real buzz in Internet, and looks like the Eugène Delacroix's "La liberté guidant le peuple." There is a resemblance between the two artworks. The photo is "The Triumph of the Republic", Place de la Nation, Paris where we can see many people perched on the statue...


La République (Martin Argyroglo)

No need to hide it any longer, in Asian countries, it was "cheap Charlie." They did not really understand the historical day of Sunday, January 11th 2015, for the "Republican March". Its purpose flew well above the brain and the heart. Blame the mentality of local political regimes. Very little or no demonstration of solidarity. Only local French waved the flag, even though in Tokyo, less than 5% of Japan's French met on January 11 in front of the IFJ in a beautiful ceremony.

Marche Républicaine: L'Asie pas vraiment Charlie... et pas vraiment à l'aise sur la liberté d'expression. Inutile de le cacher plus longtemps, dans les pays asiatiques, la journée historique du dimanche 11 Janvier 2015, la "Marche Républicaine" leur est passé bien au dessus du cerveau, et du coeur, faute aux mentalités des régimes politiques locaux. Peu ou pas de manifestation de solidarité. Seuls les francais locaux ont agité le moulinet. Sur Tokyo, moins de 5 % des français du Japon se sont retrouvés le 11 Janvier devant l'IFJ pour une très belle cérémonie. 

C'est aussi l'analyse de mes confrères des Echos:

"Les médias de la région se sont intéressés au phénomène mais sans mobiliser les opinions publiques locales qui ont une culture de la revendication et une appréhension de la liberté d’expression très différentes de celles pratiquées en France. A Tokyo, plus de 200 personnes, essentiellement des ressortissants français, se sont retrouvées dans le centre de la ville, à l’Institut français, à l’appel des différentes associations représentant la communauté expatriée dans le pays. Ils ont déposé des fleurs et laissé des messages d’hommages à la mémoire des victimes des différentes attaques perpétrées à Paris. Dans la journée, le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, était allé présenter ses condoléances à l’ambassadeur de France au Japon, expliquant qu’il “était inadmissible de s’attaquer à la liberté d’expression”. Les grands journaux japonais, qui avaient suivi les attaques et la traque des terroristes en fin de semaine dernière, ont toutefois réduit ce matin leur couverture des évènements français. Les marches organisées en France n’étaient ainsi pas évoquées en une des sites en anglais des principaux quotidiens généralistes du pays, le Yomiuri Shimbun et l’Asahi Shimbun... Dans plusieurs nations d’Asie, notamment celles abritant une importante communauté musulmane, (Indonésie, Malaisie, Brunei) la liberté de ton de Charlie Hebdo a pourtant été régulièrement critiquée, ces derniers jours, par des analystes ou des éditorialistes."


Analyse et revue de presse d'Europe destinée aux collègues francophones asiatiques... Par exemple la NHK qui n'a rien compris si l'on s'en tient aux commentaires très rares et bien tardifs car ses journalistes n'ont rien entendu des thèmes de la marche contre le terrorisme. 

"De nombreux chefs d'États et de gouvernements européens, ainsi que les dirigeants des institutions de l'Union européenne, étaient présents à Paris, hier, pour la marche républicaine. Aux côtés de la France, ils ont montré leur unité face au terrorisme après les attaques meurtrières de la semaine dernière.

Pour Euractiv, il s'agit d'"une journée historique où les politiques ont fait fi de leurs dissensions pour afficher une unité inédite". C'est le cas d'Angela Merkel, qui "a même incliné la tête sur l’épaule de François Hollande", et de "David Cameron qui s’oppose fermement aux positions plus fédéralistes de la France en matière européenne, et qui avait été le premier à annoncer sa venue aux côtés du Président français, et fait montre de fraternité", affirme le site Internet. Euractiv souligne qu'il y avait également "des invités plus gênants, tels que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov ou encore Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, régulièrement critiqué pour ses attaques envers la presse et l’indépendance des médias". Libération rappelle qu'en décembre dernier en Turquie, lors d'interpellations d'opposants au président Recep Tayyip Erdogan, "un patron d’une chaîne de télévision avait même été inculpé pour terrorisme".

Organisée de toute urgence par le ministre de l'Intérieur, une réunion internationale antiterroriste s'est tenue dimanche matin en présence notamment du ministre américain de la Justice Eric Holder, du commissaire européen aux Affaires intérieures et à la citoyenneté Dimitris Avramopoulos, du coordinateur de l'UE pour la lutte contre le terrorisme Gilles de Kerchove et de onze ministres européens de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve a annoncé qu'ils souhaitaient "un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne et préconis[ai]ent une adaptation du système Schengen. Ils sont ainsi prêts à se confronter au Parlement européen qui bloque l’adoption d’un fichier européen des données des passagers aériens (PNR) pour des questions de protection de la vie privée", rapportent Les Échos. A la fin du mois, le Conseil des ministres "Justice et Affaires intérieures"  se focalisera sur ces questions, avant le prochain Conseil européen du 12 février consacré à la lutte contre le terrorisme.

Le ministre français de l'Intérieur a indiqué qu'ils avaient identifié deux champs sur lesquels ils souhaitaient renforcer leur coopération, "les moyens destinés à contrecarrer les déplacements de combattants étrangers et de toutes les filières ; la lutte contre les facteurs et les vecteurs de radicalisation notamment sur Internet", rapporte Ouest France. "Nous avons donc marqué avec force le besoin d’une plus grande coopération avec les entreprises de l’internet, pour garantir le signalement et le retrait, quand il est possible, des contenus illicites, notamment des contenus faisant l’apologie du terrorisme, ou appelant à la violence ou à la haine", a affirmé le ministre.

Selon le journal allemand Bild, "le massacre perpétré à Charlie Hebdo pourrait annoncer une vague d'attaques en Europe par des terroristes djihadistes", rapporte La Tribune. Le site de l'hebdomadaire rappelle que "le Hamburger Morgenpost, un quotidien allemand de Hambourg qui avait publié des caricatures de Mahomet provenant du magazine Charlie Hebdo a été dimanche matin la cible d'une attaque avec un engin incendiaire". "La situation n'est pas très différente d'un pays à l'autre", estime Slate. En Europe, "des centaines voire des milliers de jeunes [partent] pour faire le djihad (…) nombre d'entre eux reviennent pour porter la terreur en Europe" et "en face se développent des mouvements racistes ou xénophobes que les partis établis n’arrivent ni à comprendre ni à combattre". Pour le site Internet, "les racines et les conséquences sont analogues. Elles exigent un traitement européen, sur les deux fronts, intérieur et extérieur". Fin de citation. 

A quand un prix "Charlie" de la liberté d'expression ?



Tokyo était Charlie