Thursday, July 31, 2014

Jeux Olympiques de Tokyo 2020 : La Francophonie mise en ondes par le Gouverneur Masuzoe

Le Gouverneur de Tokyo Yoichi Masuzoe parle de la Francophonie dans la ville hôte des Jeux Olympiques de 2020



Yoichi Masuzoe politologue, universitaire, écrivain et homme politique japonais a été professeur associé en sciences politiques et en histoire de la célèbre Université de Tokyo, il a été ministre de la Santé. Yoichi Masuzoe travaille sur dossiers et il travaille beaucoup. Ses prédécesseurs passaient une journée par semaine au bureau du Tokyo Metropolitan Government, lui, Masuzoe y est chaque jour de la semaine.

Il a exposé ses objectifs concernant la francophonie lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 mercredi 30 Juillet 2014 devant la presse internationale au Japon.

Le gouverneur de Tokyo prévoit sur sa feuille de route une série de financements et initiatives pour rendre visible la présence de la francophonie lors des JO de Tokyo 2020, par la signalisation, les aides linguistiques, la mobilisation de volontaires avec le concours de l’ambassade de France au Japon. Masuzoe veut utiliser l’événement olympique pour aider les japonais à parfaire et se familiariser davantage avec les langues étrangères, avec le français, l’anglais, l’espagnol, le chinois, le coréen. Yoichi Masuzoe est prévoyant et travaille par dossiers, il est intéressé, si nécessaire, par la participation éventuelle de Tokyo à divers événements de la francophonie, tels les Jeux de la Francophonie qui auront lieu à Abidjan en Côte d'Ivoire en Juillet 2017.

Le comité d’organisation des JO 2020 est présidé par l’ancien Premier ministre du Japon Yoshiro Mori, le comité d’organisation est composé de membres provenant de différents organismes comme le Comité Olympique Japonais, le Comité Paralympique Japonais, le gouvernement métropolitain de Tokyo et le gouvernement du Japon.

VDO http://youtu.be/fjc-W5UKfMM

Wednesday, July 30, 2014

Paris Tokyo : Signature d'un accord de coopération militaire

Avec quelques collègues français j'ai rencontré le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian (photo) mardi 29 / 7 à l'ambassade de France à Tokyo. Il a annoncé ce soir la signature d'un accord de coopération en matière de défense avec le Japon. Paris et Tokyo vont en outre conduire des exercices militaires communs.


Ministre français de la défenseJean-Yves Le Drian

Le Japon s’interdisait du fait de sa Constitution pacifiste d’après guerre d’exporter du matériel militaire. Interdiction levée en avril par le gouvernement de Shinzo Abe. Chacun s’engouffre dans le créneau et le Japon n’est pas en reste car sa redoutable machine industrielle veut rapidement découvrir des débouchés sur de nouveaux marchés. Une politique qui longtemps a été mise sous la dernière pile des dossiers des premiers ministres précédents jusqu’à Noda puis Abe. Celui-ci a transformé le paysage politique japonais, moins colombe que faucon. Aujourd’hui les Etats-Unis poussent le Japon à oeuvrer davantage dans le domaine de la défense collective. Conséquence: booster les projets, les coopérations, la R and D et donc à  terme les budgets militaires japonais. Tokyo s'engage dans des partenariats de défense avec la GB, l'Australie et maintenant avec la France. La France envisage d'ores et déjà de multiplier son partenariat d’exception avec le Japon y compris dans le domaine militaire.  

Paris et Tokyo envisagent ainsi de coopérer dans le domaine des drones, des hélicoptères et de la robotique, nous a dit Jean-Yves Le Drian, n'excluant pas pour l'avenir des coopérations plus importantes, dans les domaines naval ou aéronautique par exemple. 

Durant cette visite éminemment politique, le ministre japonais de la Défense Itsunori Onodera a exprimé sa préoccupation avec la vente du "Mistral" à la Russie compte tenu de son impact potentiel "sur la sécurité en Asie de l'Est." En fait ce sont les américains qui ne sont pas satisfaits... 

L'accord gouvernemental franco japonais sera signé en fin d'année 2014 voire en 2015 lors de la réunion 2+2 qui sera tenue cette fois au Japon après celle de Janvier 2014 de Paris. 

Petite anecdote que je citais hier à un membre du cabinet du ministre: des universitaires qui enseignent à l'académie militaire de Yokosuka rêvent depuis 10 ans d'exporter des matériels de défense, et me disaient-ils, avec la même vigueur industrielle que celle qui a permis au Japon jadis de s'imposer dans l'exportation de fax ou de caméras...