Friday, January 21, 2011

Censure au FCCJ, Tokyo! Quand des journalistes correspondants souffrent d'autisme accru!


En soutien des otages français
Hervé Ghesquiere et Stéphane Taponier
et de leurs assistants


"Le terme autisme tend a désigner aujourd'hui un trouble affectant la personne dans trois domaines principaux: 1) anomalies de la communication orale et - ou - non verbale 2) anomalies des interactions sociales 3) centres d'intérêts restreints."

Censuré par le FCCJ! Je ne croyais pas cela possible ayant fait beaucoup pour y protéger la liberté d'expression, avoir occupé des responsabilités depuis 5 ans, et avoir été élu au sein du Conseil d'Administration (Board of Governors) au Foreign Correspondents' Club of Japan,
pour mon mandat en 2009 et 2010.

Et pourtant, la liberté de la presse aujourd'hui est bien en berne au club des correspondants étrangers au Japon. Motif: censure et verrouillage parce que la personne qui dirige le club aujourd'hui croit en la censure. Encore 5 mois...

Malgré nos efforts passés pour maintenir le bateau et malgré son statut associatif (NPO) offert par le gouvernement japonais, le FCCJ s'enferme couramment dans une série de mesures incompatibles (et malveillantes) avec sa mission d'information. En voici un dernier exemple et le rappel de précédentes.

En Décembre dernier, j'ai essayé d'attirer l'attention de mes collègues étrangers de Tokyo sur la situation des otages Hervé Ghesquiere and Stéphane Taponier de France 3 et leurs assistants par un article de 223 mots dans le magazine du club de presse des journalistes correspondants au Japon, le FCCJ. Cet article a été rejeté car ne présentant pas suffisamment d'intérêt... Nos otages apprécieront.

La présidence du club de presse de Tokyo est actuellement occupée par Georges Baumgartner de la Radio Suisse et le magazine "dirigé" pour encore 6 mois par un triumvirat composé d' un américain et 2 canadiens qui contrôlent le magazine: Doug Jackson, Steve McClure, et John Harris (secteur privé ou non-journalistes).

Jamais un tel manquement aux principes de solidarité et de liberté d'information ne s'est produit au FCCJ.

Ce magazine par tradition depuis la fin de la seconde guerre mondiale avait pour mission d'ouvrir les débats au coeur du club de presse et de publier des articles rédigés par les membres cotisants avec possibles travaux de l'extérieur. Le lien avec le monde réel des gens impliqués et non seulement le regard "d'observateurs."

Ancien co-président avec mon collègue et camarade Monzurul Huq (président du FCCJ en 2009 2010) du comité de la liberté de la presse au FCCJ, je proteste naturellement aujourd'hui contre ces méthodes de censure déguisée, typique d'une époque que précisément le Japon tente d'oublier, mais pas tous les étrangers qui y vivent.

Cela n'a pas empêché une grande majorité des membres du présent conseil d'administration de rédiger et d'avoir publié des articles pour le magazine mensuel du club en ce mois de janvier et de se faire rémunérer pour cela. 'Self-promotion', dit-on en anglais...

Je puis dire ici que j'avais refusé de toucher le moindre versement et indiqué aux acrobates du magazine du FCCJ que le bénéfice de cet article soit remis aux organisations humanitaires japonaises.

Bref: Dans cette affaire de quoi s'agit il? D'autisme accru, de malveillance, d'incompétence, de censure ou d'assujettissement à des intérêts particuliers, financiers ou politiques? Ne peut-on parler de l'Afghanistan aujourd'hui au sein du club des correspondants du Japon, pays on le sait, lié aux Etats Unis par un traité de sécurité militaire?

Peut-être. Je pense simplement qu'il s'agit de jalousie et d'incompétence des "éditeurs" du Number 1 Shimbun, non journalistes et/ou engagés dans des activités lucratives hors les murs.

Nous avons eu en outre de nombreuses conférences de presse et communiqués du club et articles dans le magazine du FCCJ suite aux enlèvements, prises d'otages de journalistes en Iraq, Afghanistan, Philippines, etc. dans un passé récent.

J'avais évoqué lors de mon mandat au Board du FCCJ, au printemps 2010, le manque de transparence des activités du FCCJ de Tokyo dans divers dossiers (paiements de services non approuvés par les Boards précédents, gestion opaque des opérations d'achats, F&B) au point que le ministère japonais des affaires étrangères avait alors ordonné au FCCJ de respecter les règles de droit d'association et de se mettre en conformité avec son statut (NPO, Shadan Hojin selon le code japonais).

Parmi ces règles, la libre circulation d'idées et de débats...


Cet article, court, est disponible ici et est du même style que ce qui a été publié ailleurs en décembre 2010 par Le Monde et d'autres quotidiens français et étrangers, il a été bâti avec des extraits de communiqués, de quotidiens nationaux français et de dépêches d'agences de presse, mis en forme et traduit en anglais.

Depuis j'ai reçu des témoignages de sympathies et de stupéfactions par de nombreux collègues et amis et de tous continents. Ma seule réponse aux messages est un merci sincère mais également un appel
à
la vigilance!

Il ne faut pas baisser la garde mais lutter contre les censeurs, et continuer d'informer pour obtenir la libération de nos collègues de France 3,
Hervé Ghesquiere et Stéphane Taponier et de leurs assistants mais en outre de tous ceux que le métier a envoyé dans des geôles sombres, et a plongé dans le désespoir, et avant tout: celui du mur du silence!

J'espère donc et d'autres collègues de même que, l'espoir faisant vivre, le FCCJ "se reprendra" et continuera d'engager un dialogue et une flamme professionnelle, celle des journalistes critiques et qu'il ne se contentera pas de devenir le relais des agents de "Comm," de relations publiques, privés ou publics.

Mais ce sont des espoirs bien frêles si l'on croit le témoignage "des anciens" et ex-membres qui ont quitté ce club de presse ou y songent par désintérêt pour ce bateau qui dérive de sa mission.


Voici donc le texte de l'article court censuré par le FCCJ:

"1 year ago, the two journalists Stéphane Taponier and Hervé Ghesquière were abducted with their escorts, Mohammed Reza, Ghulam and Satar, in the plain of Kapisa, Afghanistan, by a group of Talibans.

Journalist and cameraman for France Television, (the French national broadcasting) they were reporting for France 3, the TV channel program "Pièce à conviction." Their detention longer than for Georges Malbrunot and Christian Chesnot, longer than for Florence Aubenas. They joined the painful cohort of journalists hostage for long periods.

Having spent three weeks alongside French troops engaged in the field, they decided to collect also the vision of the Afghan people who are the first victims of this war, to produce a report on a conflict in which France is party involved.

For freedom of information, we must fight every day to get everything done to free the two French reporters and their three companions. I have launched this appeal several times under my mandate at the FCCJ Foreign press club in Japan as co-chair of the FCCJ Freedom of the Press Committee. Today I join again all my colleagues in France and in the world to ask to their captors the liberation of our colleagues and of their team, they are messengers, witnesses, not actors of wars. Their struggle is information, don't bind them with ropes of ignorance and cruelty."

(NDAG 21-01-2011: This article has been sent to the Number 1 Shimbun, the magazine of the Foreign Correspondents 'Club of Japan financed by our membership, but it has been rejected by the press club editors in spite of the EMERGENCY. Our hostages in Afghanistan and all the media might not really appreciate, as we, such a censorship by current FCCJ 2011 administration.)

Reporter's Notes

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Monday, January 17, 2011

Kobe earthquake, 16 years ago! Is Japan ready today?


My memories of Kobe Earthquake today after 16 years...

I was in Kobe covering for the French National and International Radio and Television the Great Hanshin earthquake which stroke the area on Tuesday, January 17, 1995, at 05:46. Reporting all day long from my Tokyo office, I then caught the first shinkansen rolling after 5PM, I reached Kyoto in the evening, then Osaka, then walked to Nishinomya and then walked all the way to Kobe along the debris, destruction and the desolation.

Told by Paris I was the first French reporter there, I also met a GB colleague of BBC on zone. While fire, screams, and horror went on and on, I did reporting on a society which had collapsed. I stayed all week reporting for my francophone network and thanks to my contacts and my knowledge of survival in crisis area, an heritage of the military academy school, I did lots of encounters, and met a lot of bravery among the victims, but what hurt most the people was the abandon they were left in.

Beyond reports, I also worked on healing the wounds and pains of victims. Sharing food, water. I reported as if I was myself a refugee and witnessed what the situation was hour after hour. Authorities escaped by official cars, some foreign diplomats shut their offices and ran away, hotels of Kobe locked their doors so that victims could not enter and take refuge. Fire-men had no water left in their trucks while fire broke out in many areas of Kobe. The City Hall became a nightmare!

The region reached such a level of devastation that Japan authorities appeared paralyzed. It took 3 days for help to reach the region, then those journalists who had stayed far away from danger started to pop in. What had they seen? Nothing. Paris City-hall sent the French firemen whom with their dogs saved numerous lives.

Someone said I won a prize for reporting, but what I just heard of was my national and international radios competing for my reports during that week. (Radio France, RFI, etc). I never got in mind to report for a prize as my attention was entirely focussed with the news and proper coverage of the situation. Besides, some of these news-stations did not act very courageously later on.

The Kobe victims were without water sometimes for 5 days! They remained under collapsed houses for 1 week! I was lucky I could survive as many aftershock shattered the region of Kobe after-while. Later on I wrote the story for a magazine which came to the eyes of the German ambassador who had good words after this work. I'll never forget this catastrophe.

A few months after I covered an other disaster that happened the same year: The Tokyo metro Sarin urban-terrorism attack led by the Aum Shinrikyo sect of the Guru Asahara. What if something similar happens today, earthquake or volcano eruption, disease or serious security crisis. Is Japan ready? I do not think so and so does Professor Toshiyuki Shikata, Security Counselor to the Tokyo Governor. I organized a panel discussion on "Security and Crisis Management in the Megalopolis".

Here is the MP3 URL for members http://bit.ly/e4TTI2 

A catastrophe of international repercussion may happen each second of our life in Japan!




Reporter's Notes

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