Tuesday, December 07, 2010

Mission médicale française en Corée du Nord


Témoignage rare et descriptif sur la situation économique, humanitaire et médicale de la Corée du Nord

Je l'ai écrit sur mon blog, je l'ai dit à la radio, des médecins français ont souvent porté leur magistère dans des pays en crise tels que la Corée du nord. Le professeur Roux depuis 2008, le professeur Debré fin octobre, non loin de la date de décès d'un célèbre Maréchal nord Coréen. Bernard Debré est ancien Ministre de la Coopération du gouvernement Édouard Balladur: "Je ne pense pas qu’il faille voir dans cette mission nord coréenne que j’ai menée avec le Professeur Michaël Peyromaure, mon collaborateur, un aspect de politique étrangère mais plutôt un aspect médical. Cela dit, si ma présence peut être d’un quelconque apport pour la paix, j'en serai très heureux."

Une autre façon d'aborder le dossier nord Coréen.

Son Blog http://bit.ly/gMnw1K

Et aussi Bernard Debré, avec une radio française, sur la péninsule de Corée http://bit.ly/gSgZaS

Président d'honneur pour la France de la Fondation NKFC (Nginn Karet Foundation for Cambodia). Il s'occupe en outre de 14 villages au Cambodge, responsable d'un service de chirurgie. Il a participé également à de nombreuses opération humanitaires en Afghanistan, dans différentes régions de la Chine, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Mauritanie, au Gabon. Responsable d'un service d'opérations à Moussaferabad au Cachemire pakistanais. A l'occasion de tremblements de terre en Algérie, en Chine, au Pakistan, il a participé à des mission de secours d'urgence.

Bernard Debré est né le 30 septembre 1944 à Toulouse (Haute Garonne). Chirurgien urologue et homme politique. Frère jumeau de Jean-Louis Debré, actuel Président du Conseil constitutionnel, fils de Michel Debré, ancien Premier ministre et rédacteur de la Constitution de la Vème République, et d'Anne-Marie Lemaresquier. Petit-fils de Robert Debré, un des fondateurs de l'UNICEF, créateur de la pédiatrie moderne. Marié et père de quatre enfants.

En mission en Asie du sud-est

Compte rendu de son récent déplacement à Pyongyang

"... à la fin du mois d'octobre. J’ai apporté un certain nombre de matériels très sophistiqués à l'hôpital de Pyongyang, matériels que je leur ai offerts. J’ai également visité des hôpitaux.

Cette mission médicale en Corée du Nord rentre dans le cadre des nombreuses missions que j’ai réalisées dans un certain nombre de pays difficiles. Je suis allé opérer en Afghanistan, au Cachemire pakistanais, à Mussaferabad où j’avais un hôpital qui malheureusement a été détruit par un tremblement de terre. Je vais ainsi dans un certain nombre de pays pour apporter un petit espoir de paix en opérant et en offrant du matériel.

Curieusement, dans cet hôpital nord-coréen, certains services sont assez modernes, en particulier celui de la radiologie. D’autres, au contraire sont très pauvres, tel celui d'urologie qui manque de beaucoup de matériel moderne. C’est pour cette raison que j’en ai apporté et que je continuerai à en envoyer. Heureusement, les médecins sont assez ouverts et il n’y a pas trop de morosité de leur part.

Ils sont très avides de contact avec l’Occident. Si vous aviez vu la joie qu’ils ou elles montraient, c’était pour moi un bonheur de leur faire plaisir ainsi d’ailleurs qu’aux malades modestes que j’ai opérés. Je le referai si les Nord-Coréens me le demandent. Cette mission n’avait évidemment pas de but autre que médical. Cela dit, évidemment, j’ai rencontré des « personnalités ».

J’ai été reçu par les autorités du pays, du moins certaines (Ministres de la santé, des affaires étrangères, le Président du Présidium suprême, qui est le Président officiel du pays, sinon le dirigeant, et d’autres encore dont je ne peux pas donner les noms). Il était évident que j’allais être invité, d’autant que j’avais soigné à Paris des personnalités nord-coréennes importantes. Ce pays entre dans une phase semble-t-il de semi-transition, il est très avide de s'ouvrir mais il y a encore loin de l’espoir à la réalité.

La Corée du Nord est un pays extrêmement pauvre où il y a peu d’électricité, peu ou pas de chauffage, évidemment peu ou pas d’étrangers mais j’ai eu la surprise de voir que le nombre de voitures à Pyong Yang avait augmenté de façon assez significative, qu’elles étaient d’ailleurs presque toutes allemandes et j’ai vu également la présence d’agronomes ou de techniciens allemands dans la périphérie de Pyong Yang.

J’ai pu visiter une ferme ultra moderne, écologique qui était assez spectaculaire, cultivant les choux, les salades, les tomates, les fraises et également les poissons. On a l’impression que la Corée va bouger d’autant plus qu’elle va y être obligée, son grand voisin la Chine étant de plus en plus distant vis à vis d’elle.

Le président Nicolas Sarkozy avait mandaté Jack Lang pour, semble-t-il, ouvrir une mission politique. Je ne suis pas sur que cette mission ait été couronnée de succès, d’après ce que l’on a pu me dire. Jack Lang avait une lettre du Président Nicolas Sarkozy qu’il devait remettre à M. Kim Jung Il qu’il n’a pas pu voir, il a donc gardé la lettre ce qui a vexé les autorités.

Cela dit, une fois encore il faudra évaluer l’intérêt qu’il y a à ouvrir cette mission politique. Personnellement je pense qu’il serait nécessaire de l’ouvrir en accord avec les autres pays européens (qui sont, eux, tous représentés en Corée du Nord). Je ne suis pas sûr qu’exclure par un embargo tant de millions de Nord-Coréens qui sont dans la misère soit une très bonne chose. Je pense que le dialogue sincère et quelquefois ferme vaut mieux qu’un embargo.

En tout état de cause, il est difficile pour un médecin de voir une population si démunie et j’ai été assez fier et content de pouvoir apporter un peu de soulagement à ceux qui en avaient besoin. Je ne pense pas qu’il faille voir dans cette mission nord coréenne que j’ai menée avec le Professeur Michaël Peyromaure, mon collaborateur, un aspect de politique étrangère mais plutôt un aspect médical. Cela dit, si ma présence peut être d’un quelconque apport pour la paix, j'en serai très heureux.

C’est en partie par un effort de coopération sanitaire que les pays s’ouvriront par les médecins, par les administratifs des hôpitaux, par les infirmiers qui nous côtoient. Je leur apporte, et mes équipes également, un espoir. Ils l’apprécient d’autant que, comme je vous l’ai dit, certains d’entre eux ont été formés en France."
Pr. Bernard DEBRE (Ancien Ministre)

Fin de citation. L'intégral du texte ici http://bit.ly/fA0qmB


Sources: Blog Debré, RF, Agences, Reporter's notes


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