Monday, November 29, 2010

La fuite! WikiLeaks veut mettre la diplomatie américaine dans l'embarras




L'espion espionné ?


Les 5 questions du reporteur et la complémentaire: le motif réel? Car, 250.000 documents, cela fait beaucoup, et des milliers de ces données seront anecdotiques et de peu de valeur, mais un tel volume fait que des milliers d'autres informations seront intéressantes, embarrassantes et confidentielles et elles sont aujourd'hui sur la place publique. Elles seront examinées, analysées en profondeur, évaluées et utilisées.

Même en se basant sur un très petit échantillon, une telle fuite est beaucoup plus dommageable pour les intérêts américains et la sécurité du pays et des autres nations que les récentes révélations des rapports militaires sur l'Afghanistan sorties cet été. Les rapports sur des opérations militaires sont à courte durée de vie. En revanche ces télégrammes et rapports du Département d'État américain décrivent et évaluent le leadership des dirigeants, la situation politique de ces pays en plus des conversations privées.

Chaque pays produit des rapports de ce genre, les dommages sont tels aujourd'hui que les États-Unis et le reste du monde sont considérés comme incapables de protéger leurs secrets d'Etats, et les conséquences sont graves car en plus des délits, des informations confidentielles ou secrètes sont révélées, plus que gênantes pour les interlocuteurs.

Enfin, des insultes ont été prononcées contre des dirigeants, et, sur des sujets tels que les Nations Unies, les pays arabes, et... l'Iran. La tempête pour les Etats-Unis et le bilan devra en être tiré par les plus hauts échelons. Tiens, Echelon, au fait...?


Les fuites WikiLeaks sur "Japon et Chine vu par le Département d'Etat" :

"Dans un télégramme confidentiel, daté du 8 mai 2009, intitulé "Relations sino-japonaises" et provenant de l'ambassade de Pékin: "... Kunio Umeda... a indiqué que le Premier Ministre Taro Aso en visite à Pékin du 29 au 30 avril, a déclaré que le premier ministre Wen Jiabao était "très fatigué et semblait sous pression" face à la crise économique, alors que le président Hu Jintao semblait "confiant et détendu."


Rappel des faits:

Le contenu de 250.000 câbles diplomatiques américains dévoilés par le site Wikileaks. Ces documents, qui étalent au grand jour les usages habituellement tenus secrets des Etats-Unis entre 1966 et aujourd'hui, ont été relayés par les grands titres de la presse mondiale.

Le Monde rejoint le New York Times, le quotidien britannique The Guardian et l'allemand Der Spiegel, déjà partenaires de WikiLeaks dans la diffusion d'une première vague de documents militaires américains sur l'Afghanistan, en juillet dernier.

Citation:

"Il est clair que la divulgation des télégrammes diplomatiques confidentiels d'une puissance comme les Etats-Unis, qui est au cœur de tous les sujets majeurs des relations internationales, l'étalage d'entretiens et de conversations tenus en toute confiance car ils ne devaient pas être connus du grand public avant trente ou quarante ans ne peut être anodine; c'est une dimension de l'action de WikiLeaks que nous avons évidemment mesurée. Mais à partir du moment où cette masse de documents a été transmise, même illégalement, à WikiLeaks, et qu'elle risque donc de tomber à tout instant dans le domaine public, Le Monde a considéré qu'il relevait de sa mission de prendre connaissance de ces documents, d'en faire une analyse journalistique, et de la mettre à la disposition de ses lecteurs," écrit le Monde.

Celui-ci est plus méchant:

Citation:

Espionnage : les ordres de Washington aux diplomates américains

La Intelligence Community (IC) des Etats-Unis comprend dix-sept agences et organisations. Il y a les plus secrètes, comme les célèbres Agence centrale de renseignement (Central Intelligence Agency, CIA) ou Agence nationale de sécurité (National Security Agency, NSA). Il y a les multiples départements spécialisés des forces de sécurité, armée et police. Et il y a, à un niveau d'engagement que les interlocuteurs des diplomates américains ne soupçonnent pas toujours, le département d'Etat. Les télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde éclairent le rôle des agents diplomatiques et consulaires américains, encouragés, puisqu'ils appartiennent officiellement à l'IC, à collecter des informations confidentielles et personnelles, y compris sur les amis de Washington.


La " National HUMINT Collection Directive " secrète adressée au fil de l'année 2009 par la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, aux ambassades américaines à travers le monde sur les " besoins " de Washington, réactualise une directive de 2004. Ces mémos sont parmi les plus longs et détaillés que ses services ont produit, chaque directive " HUMINT " (Human Intelligence, Renseignement humain) spécifiant les centres d'intérêt spécifiques à chaque pays et organisation internationale.

Nul ne s'étonnera des dizaines de pages détaillant les souhaits de Washington pour s'informer de la Palestine, de l'Iran ou du Venezuela. Les ordres précis se comptent par centaines, concernant aussi bien les transferts d'argent entre influents Palestiniens que la politique des pays africains concernant les casques bleus pouvant être porteurs du virus du sida. Le mémo rappelle, en préambule, que " l'Intelligence Community compte sur le département d'Etat pour beaucoup des informations biographiques collectées à travers le monde ".

Des détails troublants

Mais le mémo 219058, adressé à l'ambassade des Etats-Unis à l'ONU, à New York, éclaire à quel point les diplomates sont encouragés à ne respecter aucune règle de l'immunité diplomatique, sans parler de respect de la vie privée. Le secrétaire général des Nations unies, son secrétariat et ses équipes, les agences de l'ONU, les ambassades étrangères et les ONG présentes à Manhattan, sont ainsi, sans même présumer du travail des agences de renseignement, soumis au regard intrusif de la mission diplomatique américaine.

" Les rapports doivent inclure les informations suivantes, précise la directive : noms, titres et autres informations contenues sur les cartes de visite ; numéros de téléphone fixes, cellulaires, de pagers et de fax ; annuaires téléphoniques et listes d'emails ; mots de passe internet et intranet ; numéros de cartes de crédit ; numéros de cartes de fidélité de compagnies aériennes ; horaires de travail… " Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, et ses collaborateurs savent-ils que les diplomates américains avec lesquels ils déjeunent ont reçu l'ordre de noter leurs numéros de cartes de crédit personnelles, ou que ceux avec lesquels ils voyagent doivent transmettre leurs numéros de cartes de fidélité des compagnies aériennes ? Et qu'ils sont encouragés à mémoriser les mots de passe de leurs ordinateurs ?

Les diplomates américains à l'ONU doivent transmettre " toute information biographique et biométrique " sur leurs collègues des pays du Conseil de sécurité, y compris les alliés britanniques et français, et sur les dirigeants de nombreux pays. La consigne " biométrique " revient dans presque tous les mémos : il faut se procurer " les empreintes digitales, photographies faciales, ADN et scanners de l'iris " de toute personne intéressant les Etats-Unis.

Certains ne seront peut-être pas surpris que les ambassades américaines appartiennent à ce point à la communauté du renseignement. D'autres, qui croient entretenir des relations de confiance avec des diplomates, réfléchiront avant d'accepter une photo souvenir, ou de laisser leur ADN sur un cheveu retrouvé dans le col d'un manteau au vestiaire de l'ambassade.


Les Nations Unies dans la tourmente

Citation:

"Le journal britannique The Guardian a écrit que le département d'Etat a demandé dans une directive à ses diplomates de reccueillir des informations sur "le style de travail et de prise de décision" du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Selon le quotidien londonien, Washington réclame également des informations très précises sur des fonctionnaires des Nations unies: numéros de carte bancaire, adresses électroniques, numéros de téléphone et même numéros de carte de fidélité auprès de compagnies aériennes."

Fin de citation

J'ai parlé du journal Le Monde car en France nous avons une presse libre et démocratique, diverse, et dans tous les cas ouverte sur le monde, répondant aux aspirations des audiences, ainsi le service public a beaucoup changé depuis les années 80, avec des rédactions plus structurées qui offrent un panorama d'idées, de réflexions, d'enquêtes et de réformes. Impact non négligeable. Il n'y a pas que CNN ou BBC ou Al Jazeera, toutes excellent dans le métier, mais aussi TV5 et France 24, Radio France et Radio France Internationale - RFI, France Télévision et les nouvelles venues du privé qui sont très performantes comme le groupe BFM, i-télé et d'autres faites par des journalistes et des commentateurs, mission garantie d'indépendance, d'objectivité et de pluralisme. Internet arrive un peu comme un pavé dans la mare, utile, parfois redoutable, mais nos réflexes de journalistes existent dans chaque élaboration de nouvelles diffusées aux publics.
   
Julian Assange qui a ouvert la boite de Pandore est le rédacteur en chef controversé de Wikileaks, porte le numéro 68 dans le classement 2010 du magazine "Forbes" sur les personnes les plus puissantes de ce monde. Il y a fort à parier qu'il va gagner des places en 2011. Le numéro 1 du classement Forbes est le président chinois Hu Jintao.


To end a TV report on the first hours of the leakage by RT




Sources: Agences, Le Monde, Catalogue Lumière, RT, Reporter's notes.


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