Thursday, September 20, 2007

Japon: La bataille des héritiers



Le Parti libéral-démocrate (PLD, droite au pouvoir)
doit élire dimanche prochain son nouveau président
qui deviendra automatiquement le premier ministre
du Japon. Remake du duel historique entre les deux
factions (courants) des Fukuda-Tanaka!

A droite, 71 ans, Yasuo Fukuda, un modéré, est
donné vainqueur de la course à la succession du
premier ministre Shinzo Abe, face à son unique
adversaire, le bouillonnant Taro Aso, ancien chef
de la diplomatie nippone, ultra conservateur.
(gauche sur l'image.)

«Je dois mener à bien des réformes sans oublier
la vie quotidienne des gens», a plaidé M. Fukuda,
en mettant en garde contre «une forme excessive
de rationalisme économique».

Les'exposant aux questions des journalistes étrangers,
devant 250 personnes j'ai demandé aux 2 hommes
politiques ce qu'il était advenu du "leadership" des
hommes politiques japonais depuis l'hyper actif nippon
Junichiro Koizumi et si une dissolution de l'Assemblée
Nationale nippone était en vue pour redonner une
"légitimité" au PLD intelligemment attaqué par
l'opposition du PDJ de M. Ozawa.

«Je ne pense pas que je sois en mesure d'exercer le
même type d'autorité» que l'ancien premier ministre
Junichiro Koizumi (2001-2006), a avoué M. Fukuda,
en complet-veston gris, dans une conférence de presse
commune au FCCJ mon club des correspondants au
Japon donnée avec M. Aso.

Mais aucun d'entre eux n'a commenté sur la dissolution
pourtant murmurée récemment par M. Fukuda.
(Un ancien de la firme pétrolière Maruzen)

J'ai ensuite affronté 10 interviews de la presse nippone
et des télévisions japonaises dont NHK (Le France 2 japonais)
qui a repris mes commentaires dans sa "grand-messe"
du 21:00.

Ce qui me surprend est que le PLD se dit tres different
du principal parti d'opposition du PDJ, or, les leaders
Ozawa et Hatoyama sortent eux-aussi du PLD et ont
use leurs premiers Katana sur les memes cibles que
sont les reformateurs et les socialistes "a la japonaise".

Le Japon a reussi en ce sens a gommer de la vie
politique, et son controle par l'opinion, des pans
entiers du debat democratique. Ouvrant la voie a des
derives dangereuses. Une democratie pourtant pas
inconnue sous l' Ere Taisho, ou immediatement apres
guerre.

Impression de malaise d'une societe vieillissante
qui a perdu son esprit dynamique de "miracle
econonique permanent", avec comme chef de l'executif,
un venerable chef de clan de... 71 ans contraint de satisfaire
les exigences d'une opinion en derive, de voisins exigeants,
et d'une amerique "alliee" encombrante et bruyante.