Thursday, November 22, 2007

Michelin Japon: Bibendum fait des jaloux.



Quelle excitation chez les japonais, Bibendum est ici, et je couvre le sujet pour RTL. Jean Luc Naret, directeur des guides Michelin (cartes et guides) et la sympathique Fabienne de Brebisson, Vice présidente Media relation, me font une présentation au micro alors que plus de 300 journalistes et 18 chaînes de télévisions japonaises font le pied de grue pour s'offrir le patron des Michelin.

C'est vrai que l'édition japonaise du célèbre Guide Michelin est fascinante, première édition pour 2008 qui octroie plus d'étoiles à la capitale nippone qu'à celle de la France et décerne 191 étoiles à 150 restaurants de Tokyo. Jusqu'ici, Paris était la ville la plus récompensée, avec 65 étoiles. Ce sont 8 restaurants de la capitale japonaise, dont deux spécialisés dans le sushis, qui ont reçu la récompense la plus élevée, les trois étoiles. (Paris peut toutefois toujours s'enorgueillir d'être la ville la plus cotée, avec dix restaurants à trois étoiles.) "Tokyo est une étoile brillante dans le monde de la cuisine", m'a déclaré le directeur des Guides Michelin, Jean-Luc Naret, lors d'une conférence de presse à Tokyo lundi, jour de la parution de l'édition nippone du guide. La mégapole japonaise est devenue "le leader mondial dans le dîner gourmet".



Trois inspecteurs européens et deux japonais ont passé un an et demi à visiter incognito 1.500 des 160.000 restaurants recensés à Tokyo pour attribuer les récompenses, selon Michelin. Le guide du groupe classe les établissements sur l'excellence de leurs plats, service, décor et tenue. "Ces inspecteurs ont découvert tellement de bons restaurants que tous les établissements qui figurent dans le guide de Tokyo compte au moins une étoile, une première dans le monde", selon Jean-Luc Naret.

Hamadaya à Nihombashi, Kanda à Azabu et Joël Robuchon à Ebisu, trois perles et donc 3 étoiles au Michelin. Le seul japonais que j'ai trouvé grognon lors de cette distribution des prix Bibendum est le critique gastronomique Hattori Yukio. Bizarre dans un pays qui adore la compétition au point de l'avoir érigée en méthode de perfectionnement (maternelle, université, profession) et il a vite quitté la splendide réception donnée au Tokyo International Forum de Yutakucho à deux pas de mon press club..



"C'est un prix de l'arrogance et de la "self-estime" me dit-il. Bon, c'est vrai que ce guide lui prend une part de marché... D'autres chefs m'ont dit ce soir que cette poignée d'étoiles Michelin n'était qu'un geste fait pour faire plaisir aux chefs japonais de la gastronomie française. Le "food business" comme me le rappelait l'un d'entre eux génère chaque année des milliards de yen de revenus.

Prix de l'arrogance? Ou plutôt la rage du jaloux, jaloux tout rouge comme ces cuistots australiens ou américains avec leurs "viande hachée frites" et certains de mes confrères américains oeuvrant pour leur nationalisme alimentaire made in US-OGM. Hattori bouillonne, lui qui lance un jour des éloges à la gastronomie française et le lendemain la conspue et prime la cuisine italienne...

Le guide dresse également une liste des meilleurs hôtels, et des célèbres Tofu-ya (fabricant de fromage de soja). On peut tirer la toque à tous ces inspecteurs qui ont lancé le premier boulet dans le paysage gastronomique et hôtelier nippon vu et interprété tout de même selon l'art de vivre à la française...



NB: I suspected that our Japanese friends would not appreciate the selection of the restaurants made by the Guide Rouge Michelin, and it is clearly what sweats in the Yomiuri shimbun, the world biggest sold newspaper. The critical article of the Japanese conservative newspaper runs in the Editorial National page of the English version of the Daily Yomiuri while it is in the Culture page on the web page. Click the article title or copy and paste this URL:
http://www.yomiuri.co.jp/dy/features/culture/20071123TDY04303.htm

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